.Pentecôte et l'Art social I
Nouvelles communautés
« ETAT D’EXCEPTION ».
Le jour de Pentecôte était considéré par Rudolf Steiner comme celui où descend vers l'humanité l'archétype de la Communauté de l'Avenir (et déjà du Présent - car cette fête doit être un état de PRESENCE, de perception de ce qui est déjà là comme archétype, donc à la fois au-dessus de nous et en nous).
La communauté de l'avenir existe déjà DES LE MOMENT OU NOUS VOULONS REELLEMENT PERCEVOIR QU'ELLE EXISTE.
La percevoir est un acte de connaissance et de volonté sur un plan supérieur car il faut pour cela traverser les illusions qui se trouvent de ce côté du seuil : préjugés, habitudes, mécanismes, automatismes, souvenirs, jugements, conditionnements inconscients, subconscients et conscients…
Le problème est donc identique à celui que décrit Steiner dans sa « Philosophie de la liberté » quand il dit que percevoir la liberté et la réaliser en acte nécessite un « ETAT D’EXCEPTION ». Ce n’est donc pas la routine ou la passivité qui permettent de vivre ces choses. Faut-il alors fuir la vie ordinaire, celle de tous les jours ? Certainement pas, bien au contraire ! L’état d’exception n’est pas l’irruption de faits miraculeux ou sensationnels venus de l’extérieur, car il prend racine dans ce qui est déjà là – plus précisément dans les aspects imparfaitement reconnus ou pas encore perçus de ce qui est là, dans ce qui existe sans que cela soit devenu conscient jusqu’à présent.
Il s’agit de transfigurer le réel, transfigurer l’« ordinarité » que nous proposent les événements, les choses, les êtres, afin de vivre « l’extraordinaire » qui est en eux. Mais comment cela est-il possible ? Quelles sont les conditions pour y parvenir ?
La condition primordiale est de devenir actif intérieurement, et tout d’abord au niveau des perceptions : ECOUTE ACTIVE, PAROLE ACTIVE, PENSEE ACTIVE… tous les sens doivent être activés, dynamisés : sens de la vue, du mouvement, de l’équilibre, de l’être d’autrui, des processus vitaux, de l’odorat et du goût, de la chaleur, du toucher… En fait chaque sens, dès qu’il est intensifié, dévoile aussi des aspects intérieurs de la réalité. Et, de par l’interaction globale de tous les sens dans leur divers apports – à la fois intérieurs et extérieurs -, les anciennes réalités entrent en résonance les unes avec les autres, si bien qu’ à partir d’elles se créent de nouveaux organismes à la fois sensibles et suprasensibles qui enrichissent le monde et l’observateur de tous côtés. C’est un état d’exception généralisé et qui reste parfaitement maîtrisé à partir de la conscience claire.
Ceci permet déjà de comprendre ce que veut dire Rudolf Steiner quand il dit que Pentecôte est la fête de la nouvelle communauté humaine et en même temps celle de l’individualité libre, mais nous pourrons encore revenir sur ces points.
MICHEL JOSEPH
www.tournantspirituel.blogspot
Nouvelles communautés
« ETAT D’EXCEPTION ».
Le jour de Pentecôte était considéré par Rudolf Steiner comme celui où descend vers l'humanité l'archétype de la Communauté de l'Avenir (et déjà du Présent - car cette fête doit être un état de PRESENCE, de perception de ce qui est déjà là comme archétype, donc à la fois au-dessus de nous et en nous).
La communauté de l'avenir existe déjà DES LE MOMENT OU NOUS VOULONS REELLEMENT PERCEVOIR QU'ELLE EXISTE.
La percevoir est un acte de connaissance et de volonté sur un plan supérieur car il faut pour cela traverser les illusions qui se trouvent de ce côté du seuil : préjugés, habitudes, mécanismes, automatismes, souvenirs, jugements, conditionnements inconscients, subconscients et conscients…
Le problème est donc identique à celui que décrit Steiner dans sa « Philosophie de la liberté » quand il dit que percevoir la liberté et la réaliser en acte nécessite un « ETAT D’EXCEPTION ». Ce n’est donc pas la routine ou la passivité qui permettent de vivre ces choses. Faut-il alors fuir la vie ordinaire, celle de tous les jours ? Certainement pas, bien au contraire ! L’état d’exception n’est pas l’irruption de faits miraculeux ou sensationnels venus de l’extérieur, car il prend racine dans ce qui est déjà là – plus précisément dans les aspects imparfaitement reconnus ou pas encore perçus de ce qui est là, dans ce qui existe sans que cela soit devenu conscient jusqu’à présent.
Il s’agit de transfigurer le réel, transfigurer l’« ordinarité » que nous proposent les événements, les choses, les êtres, afin de vivre « l’extraordinaire » qui est en eux. Mais comment cela est-il possible ? Quelles sont les conditions pour y parvenir ?
La condition primordiale est de devenir actif intérieurement, et tout d’abord au niveau des perceptions : ECOUTE ACTIVE, PAROLE ACTIVE, PENSEE ACTIVE… tous les sens doivent être activés, dynamisés : sens de la vue, du mouvement, de l’équilibre, de l’être d’autrui, des processus vitaux, de l’odorat et du goût, de la chaleur, du toucher… En fait chaque sens, dès qu’il est intensifié, dévoile aussi des aspects intérieurs de la réalité. Et, de par l’interaction globale de tous les sens dans leur divers apports – à la fois intérieurs et extérieurs -, les anciennes réalités entrent en résonance les unes avec les autres, si bien qu’ à partir d’elles se créent de nouveaux organismes à la fois sensibles et suprasensibles qui enrichissent le monde et l’observateur de tous côtés. C’est un état d’exception généralisé et qui reste parfaitement maîtrisé à partir de la conscience claire.
Ceci permet déjà de comprendre ce que veut dire Rudolf Steiner quand il dit que Pentecôte est la fête de la nouvelle communauté humaine et en même temps celle de l’individualité libre, mais nous pourrons encore revenir sur ces points.
MICHEL JOSEPH
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